Le
responsive design est souvent présenté comme le Saint Graal des sites web afin que ceux-ci soient lisibles à la fois sur mobiles et desktop. Pourtant il ne couvre pas l’élément crucial de nos jours qu’est le
SEO pour assurer la bonne visibilité d’un site web. Pire encore, le responsive design peut dans certains cas avoir des effets négatifs sur le référencement d’un site web. Passons en revue quelques-uns des points importants à prendre en considération lorsque la décision est prise de tout miser sur le responsive
design au sein de sa stratégie mobile. Une question de performances Pour schématiser de manière grossière le responsive design, celui-ci consiste à agencer différemment les contenus, voir à les cacher parfois, en fonction de terminal utilisé pour afficher un site web. Mais qui dit agencer différemment les contenus, signifie que ceux-ci auront été téléchargés sur le périphérique de l’utilisateur au préalable. Mais à quoi sert de télécharger des textes et des images s’ils ne sont pas présentés en intégralité (ou même partiellement) à l’utilisateur ? L’impact immédiat est d’allonger les temps de téléchargement des contenus, et le temps de traitement de ceux-ci (via des
CSS et du
JavaScript) afin de générer la page qui sera affichée à l’utilisateur. Le problème étant que le temps de chargement et de traitement d’une page, font partis des critères pris en compte dans le calcul du score d’un site web (ranking). Plus le temps de chargement et de traitement est long, plus la note associée au site est mauvaise sur ce critère précis. Un référencement naturel unique Puisque le responsive design n’est qu’un agencement différent des contenus, cela signifie que ceux-ci sont identiques, que les utilisateurs accèdent au site depuis un mobile ou depuis un desktop. Quid dans ce cas du référencement naturel et des requêtes soumises par les utilisateurs sur les moteurs de recherche ? On a souvent tendance à l’oublier mais nos habitudes d’utilisation sont différentes en fonction de la plateforme depuis laquelle nous recherchons un site web. Par exemple, si nous souhaitons jouer depuis un ordinateur fixe, nous aurons tendance à utiliser les mots clés « jeux » ou « jeux
PC ». La recherche de jeux depuis un téléphone ou une tablette reposera probablement pour sa part sur les mots clés « jeux mobiles » ou « jeux smartphones ». Dans ces cas de figure, un référencement naturel unique peut desservir le site web. Si nous présentons sur un site web des jeux, sans distinction entre ceux utilisables sur plateformes fixes ou mobiles, nous allons atteindre une population d’utilisateurs qui n’est peut-être pas celle ciblée. Adapter les contenus à la plateforme Pour pallier à cela, il existe bien évidemment des
solutions, mais celles-ci peuvent avoir des coûts de mises en œuvre et d’exploitation qui doivent être pris en compte dès l’origine des projets. Une première solution est de proposer des sites web différents en fonction des plateformes. Vous avez peut-être déjà vu cela quand en accédant à un site web depuis un smartphone, et où vous êtes redirigé vers une
URL du type http://m.monsiteweb.com. Une autre solution est d’utiliser les principes d’adaptive design, qui permettent via un unique site web et des traitements effectués côté serveur, de renvoyer des contenus adaptés à l’utilisateur en fonction de son périphérique (généralement en se basant sur le
User-Agent de son navigateur web). Mais qu’il s’agisse de l’une ou l’autre de ces solutions, elles soulèvent des questions de fond sur la manière de gérer les contenus et leur mise en valeur pour une indexation efficace par les moteurs de recherche. Il n’existe pas de réponses toutes faites à ces questions et les solutions les plus adaptées dépendront souvent et au cas par cas, de l’outil de gestion de contenus (CMS) utilisé pour gérer les informations publiées sur le site web.
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